Petite histoire des eaux de Paris.

Certains Parisiens pouvaient profiter d’une alternative à boire l’eau de la Seine qu’ils étaient jadis habitués à consommer telle qu’elle était et sans traitement !

Parmi les ouvrages destinés à alimenter Paris en eaux, il y avait l’ensemble connu sous le nom de  » Sources du Nord « . Il fut d’abord construit pour répondre aux besoins des communautés religieuses puis finalement utilisé pour quelques fontaines publiques et des résidences privées. Celui-ci fut le premier aqueduc construit à Paris depuis l’époque romaine, commencé au XIIe siècle et plusieurs fois modifié et restauré jusqu’à son abandon total au XIXe siècle.

Des petites stalactites que l’eau façonne dans les murs de calcaire

Les images que vous voyez ici appartiennent à une petite partie de l’ensemble des eaux de Belleville, plus précisément au sous-groupe jadis nommé les eaux de la ville. Il ne fournissait qu’un faible débit d’eau de 200 m3 en moyenne. Cette eau en plus était de mauvaise qualité, car très chargée en sels de calcium et magnésium. Ce sont de petits tronçons de cette belle histoire des eaux de Paris qui ont réussi à traverser le temps et restent ensevelis dans les alentours de la rue des cascades dans le 20e arrondissement.

Voilà pourquoi la rue des Cascades se nomme ainsi.

La presque totalité des tunnels de cet aqueduc a été détruite par l’urbanisation, car ils se trouvaient à environ 2 ou 3 mètres de la surface et le peu d’eau qu’ils recueillent encore est maintenant rejeté dans les égouts. On a aussi conservé dans le quartier quelques regards qui étaient jadis destinés à contrôler les eaux comme le magnifique regard de la Lanterne construit entre 1583 et 1613 qui est classé monument historique.

Petit capteur.

Dans votre prochaine promenade autour de Belleville, pensez à l’histoire qui jaillit sous vos pieds !

La plaque est juste un élément décoratif trouvé dans une brocante par un des membres de l’association.

Merci beaucoup à l’association des sources du nord, spécialement Jacques Paulic, Gérard Duserre et Denis Goguet, pour préserver et partager ce patrimoine et pour m’avoir donné accès à ces tunnels au cours de mes recherches.

On voit encore que l’eau retrouve toujours son chemin.

Source bibliographique : Atlas du Paris souterrain, la doublure sombre de la ville lumière, sous la direction d’Alain Clément et Gilles Thomas.

Chanson historique

Voici une chanson historique fort triste pour bien commencer la journée, qui vient d’un pamphlet historique mis en musique par Malicorne.

Elle dénonce le système d’influence exercé par la marquise de Pompadour qui en tant que maîtresse en titre de Louis XV va aider à la nomination à la tête de l’armée française un incompétent, le général de Soubise. Il sera en grande parti le responsable de la défaite humiliante à la bataille de Rossbach. L’armée de Frederic II de Prusse était en infériorité numérique ( 20.000 face aux alliés qui avaient plus de 40.000 hommes ) vont emporter une victoire écrasante avec uniquement 169 morts et 379 blessés face aux 3.000 tués du côté franco-autrichien et plus de 5.000 prisonniers.

Le rêve de la raison engendre des monstres.

J’emprunte cette phrase au peintre Francisco de Goya pour donner un titre à cette collection des horreurs scientifiques si excellente qu’effroyable « Les écorchés de Fragonard ».

Au siècle des Lumières Honoré Fragonard, un chirurgien et anatomiste unique dans son genre fut pris d’un génie exceptionnel mêlé d’une touche sordide. Il voulait faire avancer la science de l’anatomie si malmenée par les siècles précédents à cause des barrières religieuses. Il va créer sa technique personnelle pour réaliser avec des cadavres humains et des animaux des exemples anatomiques sans égal. Il s’agissait d’enlever la peau et laisser apparent tout ce que l’on ne voit pas sous la chair, grâce à un procédé très compliqué qui entraine entre autres choses, d’extraire les délicats nerfs pour les mettre en évidence, ainsi que les muscles et vaisseaux qui sont colorés et traités pour que l’on puise les observer et les étudier.

Et pourquoi pas, s’il s’agit de leur donner un aspect vivant, de les représenter dans des attitudes théâtrales comme celui en image représentant Samson dans un moment de colère menaçant son ennemie avec une mâchoire ? Fragonard était un génie en avance avec son temps. La morale a fait qu’après sa mort, le travail de toute une vie qui représentait plus de 600 écorchés qu’il avait réalisés ont été considérés trop effrayants et ils ont été détruits. Il nous en reste qu’une vingtaine dans la collection du Musée de l’école vétérinaire de Maisons-Alfort que je vous conseille fortement d’aller visiter.

Je suis également dans un de mes projets parallèles de visites guidées en train de mettre en place des visites dans ce lieu pour tous ceux qui souhaiteraient approfondir sur le sujet.

Le monument le plus insolite et le plus oublié de Paris.

Un mur fait en 1909 par Paul Moreau-Vauthier avec des morceaux du mur devant lequel ont été fusillés les parisiens révoltés de la Commune de 1871. On voit des impacts de balles, témoins du massacre sur lesquels l’artiste a sculpté une sorte déesse qui semble protéger des fantômes qui surgissent des pierres. Une phrase de Victor Hugo, presque illisible de nos jours, se rajoute à l’ensemble : « Ce que nous demandons à l’avenir, ce que nous voulons de lui, c’est la justice ce n’est pas la vengeance ».
Si vous voulez le voir avant que le temps ne fasse encore plus ses ravages sur la pierre, vous le trouverez dans le square Samuel-de-Champlain le long du Père-Lachaise dans le 20e arrondissement.

Jeanne Hébuterne

Jeanne Hébuterne était une jeune artiste peintre. Avec son regard perçant et mystérieux, elle avait conquis le cœur du peintre Modigliani pour lequel elle fût sa muse.
Le peintre malade vint à mourir à l’âge de 36 ans, et le lendemain de sa mort, Jeanne enceinte de 8 mois ne supportant pas la douleur de sa perte se jettera par la fenêtre du 5ème étage et meurt ainsi à l’âge de 21 ans.

Le frère de Modigliani va convaincre la famille de Jeanne grâce à une lettre émouvante de rassembler leurs corps dans la tombe de Modigliani au cimetière du Père-Lachaise. La famille de Jeanne avait toujours réprouvé cette relation, mais ils accepterons à condition qu’il paye lui-même le transfert du corps. Manquant d’argent, il sera obligé à graver lui-même la pierre tombale. Voilà pourquoi elle est écrite en italien.

Nos amants peuvent enfin se reposer ensemble.

« Compagna devota fino all’estremo sacrificio »
Compagne dévouée jusqu’au sacrifice le plus extrême.

Le tourisme de masse et son incidence sur le patrimoine Parisien

Introduction

 

Cet été, Paris a battu tous les records de fréquentation touristique, avec une augmentation de fréquentation de 4.1% sur un an pour le 1er semestre, et ce uniquement par l’arrivée de visiteurs étrangers (https://www.lexpress.fr/actualite/societe/tourisme-record-absolu-pour-paris-et-l-ile-de-france_2032620.html).
Même en empruntant de sombres ruelles, essayer de se tenir à l’écart de la foule a été très compliqué cet été, et pour cela, j’aimerai analyser un peu la situation.

 

L’évolution du tourisme

 

Depuis la plus haute antiquité les êtres humains ont voyagé. Mais la définition de tourisme qu’on peut prendre est celle de l’Organisation mondiale du tourisme (OMT), « le tourisme comprend les activités déployées par les personnes au cours de leurs voyages et de leurs séjours dans des lieux situés en dehors de leur environnement habituel pour une période consécutive qui ne dépasse pas une année, à des fins de loisirs, pour affaires et autres motifs ». (1)

Le tourisme implique obligatoirement de passer au minimum une nuit hors de son domicile, sinon c’est considéré comme une excursion.  (2)

 

Voici des exemples des premières formes de tourisme au XVIIIème siècle :

Le grand tour : une sorte de voyage découverte pour de jeunes européens de la haute société qui leur permettait d’acquérir des connaissances. Cette forme de voyage déjà connu depuis le XVI siècle va se développer au XVII et va culminer grâce à la philosophie des lumières et son développement culturel. (3)

Expédition de La Pérouse : Sous l’impulsion du roi Louis XVI qui était un passionné de sciences et commandé par Jean-François de la Pérouse, il s’agissait d’un voyage pour découvrir le lointaine océan pacifique. Ce type de voyage était inspiré par d’autres grandes expéditions réalisées auparavant comme celle de James Cook. Après quelques découvertes, l’expédition se terminera de façon mystérieuse sans accomplir ses objectifs de départ. (4)

 

« A-t-on des nouvelles de monsieur de Lapérouse ? » : on attribue cette phrase à Louis XVI, quelques moments avant d’être conduit vers l’échafaud, le 21 janvier 1793.

 

On va connaitre un développement du tourisme au XIX grâce au chemin de fer, et les initiatives de personnes comme l’homme d’affaires Thomas Cook, pionnier du secteur touristique et fondateur du groupe touristique Thomas Cook.

Mais c’est bien à partir de la deuxième guerre mondiale que la demande touristique va exploser et va être largement supérieur à l’offre, même si peu à peu elle va se diversifier et s’équilibrer avec la demande. C’est alors que l’on va développer le concept du Tourisme et commencer à sentir le besoin du l’étudier comme une activité à part entière. Un autre point important qui a eu une incidence dans le développement du tourisme est la création de lois du travail dans différents pays pour que le travailleur puisse profiter de congés payés.

C’est dans les années 1975 que va se réunir à Madrid la première assemblée de l’Organisation Mondiale du Tourisme (OMT) : agence spécialisée des Nations -Unies. Cet organisme intergouvernemental du tourisme et des voyages rassemble 144 territoires. Il assure la promotion et le développement des déplacements touristiques internationaux. (5)

À la fin des années 1980, on peut compter plus de 3,5 milliards de bénéficiaires de congés payés sur le globe. Ils sont environ 4 milliards à la fin du IIe millénaire ; il est vrai que la durée légale et réelle de leurs congés est très différente selon les pays. (6)

Après 1990, va se créer une autre association professionnelle appelée W .T.T.C. (World tavel and tourisme Council) qui est une association des professionnels créée à Bruxelles pour réfléchir sur l’avenir du tourisme dans le monde. (5)

A la fin du XX siècle, la tendance était à un tourisme peu respectueux de l’environnement ; une tendance que va changer progressivement, et depuis le début du XXI siècle, le concept de tourisme durable va commencer à se développer. Celui-ci est la dernière tendance qui s’impose et sur laquelle les différents acteurs vont travailler depuis. (7)

 

Le tourisme de masse

 

On pourrait définir schématiquement le tourisme de masse comme étant beaucoup de personnes au même endroit, durant la même période de l’année. C’est la forme de tourisme le plus populaire et la moins cher en général.
Le tourisme de masse est un mode de tourisme qui est apparu en raison de la généralisation des congés payés dans de nombreux pays industrialisés, dans les années 1960 permettant aux « masses » populaires – la part la plus conséquente de la population – de voyager et de soutenir le secteur économique du tourisme. Ce qui suppose des coûts de vacances amoindris, favorisés par des moyens de transports et d’hébergement plus accessibles. (10)

 

Le patrimoine

 

Le patrimoine désigne ce qu’une Nation entend conserver pour les générations Futures et Il inclut à la fois un rapport à l’histoire et à l’avenir, fait de continuités et de discontinuités.

Ce patrimoine à préserver ne s’adresse pas uniquement au tangible et construit par l’homme, comme par exemple le mont Saint-Michel, mais aussi aux aspects naturels comme la baie du mont Saint-Michel, mais aussi culturels, comme le chemin de Saint-Jacques de Compostelle. Et pour une telle protection, de nombreuses lois se sont mise en place ainsi qu’une instance internationale : L’UNESCO qui établît des critères et une liste qualifiée de « patrimoine de l’humanité ». Les trois éléments patrimoniaux que l’on vient de nommer sont protégés par la liste du patrimoine mondial de l’Unesco.

Il existe également le Patrimoine Culturel Immatériel, un programme initié en 2003 pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel. Entre autres éléments inscrits, on peut trouver le repas gastronomique Français.

On doit reconnaitre aussi que le patrimoine a une valeur marchande et consommable qu’il est nécessaire de connaitre et gérer correctement.
Cela implique un souci d’appartenance public ou privé, pour gérer les gains ou les pertes occasionnées par ce patrimoine.

 

Le tourisme de masse : Incidences Générales

 

Incidences Positives

– Le tourisme de masse va générer des emplois pour la population locale
– Dans certains cas le gouvernement va améliorer les infrastructures publiques comme les transports; Par exemple, prolongement de la ligne 14 vers Orly (9) ou la carte Navigo Easy (10)  afin d’améliorer l’attirance touristique pour un grand nombre des personnes.
– Amélioration du secteur des services, magazines, hôtels, restaurants, centres de loisir, offre culturelle

 

Incidences Négatives

– Les multinationales et institutions gérées par des actionnaires riches vont venir s’installer et vont écraser les petites entreprises locales (prolifération de restauration rapide par rapport aux brasseries).
– Les emplois créés vont être souvent soumis à la précarité, cela pouvant même être juste des emplois saisonnier (job étudiants)
– Les touristes vont surexploiter les ressources naturelles d’une zone en nourriture et en eau de façon pas naturelle et insoutenable
– Le tourisme va causer un impact environnemental.
– Les activités liées au tourisme vont générer énormément de pollution (cars de touristes qui encombre la ville)
– La culture du lieu va devoir se confronter à celle d’autres points de vue, et cela peut aussi la transformer et même la faire disparaitre à long terme.

 

 

Le tourisme de masse : incidence sur le patrimoine

 

Le problème, comme on vient de le voir, est que le tourisme de masse va générer une surexploitation, qui a long terme va dégrader le patrimoine. Le tourisme peut par exemple apporter beaucoup d’argent grâce au prix d’entrée, ceci à court terme. Mais au long terme, il peut générer des coûts beaucoup plus élevés que les bénéfices générés.

Pour donner un exemple général, les touristes en visite dans un musée vont faire que ce musée va être confronté à un coup fixe très élevé pour montrer ses collections (employés, électricité, maintenance, …). Que ce patrimoine soit ou non important n’a pas une incidence dans le bénéfice généré et les possibles pertes occasionnées. Cela est encore pire lorsque dans des cas comme Notre-Dame de Paris, l’entrée est gratuite. Et maintenant, il est nécessaire de trouver l’argent pour financer sa restauration.

 

Notre-Dame

 

La cathédrale reçoit environs 13 millions de visiteurs par an venus du monde entier (soit une moyenne annuelle de plus de 30 000 personnes par jour). Les jours de grande affluence, c’est plus de 50 000 pèlerins et visiteurs qui pénètrent dans la cathédrale.

C’est l’un de monuments les plus visités au monde et pour autant son état de conservation est alarmant. Des campagnes de mécénat ont été lancées, car le cout de la maintenance du monument est énorme. Pour cela, un accord mêlant financement public et privé a été conclu entre l’État et le diocèse, par l’intermédiaire de la Fondation Avenir du Patrimoine à Paris.

Sa façade se trouve affectée par la contamination atmosphérique qui noircie la pierre très rapidement, grâce en partie à des nettoyages réalisés de façon maladroite dans les années 60 qui ont abimés la surface de la pierre et permettent à la pollution de s’installer dans le calcaire et pire encore, de dissoudre la pierre et la faire s’effriter.

Elle souffre aussi des problèmes structuraux, des gargouilles ayant perdues leur tête ont été remplacées par de tuyau de pvc. La flèche soufre d’infiltrations d’eau qui menace sa structure et les arcs boutant, pièce fondamentale dans la structure, sont également abimés.

Un programme de restauration qui va durer plus de 20 ans est prévu et va couter plus de cent millions d’euros. Les deux millions que consacre l’état à son entretien ne suffiront pas pour couvrir les frais d’un tel chantier. (11) (12)

 

 

 

Le Louvre

 

Le Louvre est le plus grand musée au monde. Avec ses 70.000 m2 d’espace muséographique ouvert au public et ses 35.000 ouvres exposées sur le 554.731 dans ses réserves.

Il y a une légende qui dit que pour voir les 35000 œuvres du Louvre à raison de 2 minutes par œuvre, il vous faudrait environ 147 jours pour tout visiter, à raison de 8 heures par jour. Ou si vous préférez, on peut également faire un challenge plus rapide, 96 heures non-stop, pour visiter tout ce musée à raison de 10 secondes devant chaque œuvre.

Mais les 7,1 millions de visiteur sont loin de rester autant de temps, le visiteur moyen va rester 2h dans le musée et il y a une obsession parmi les visiteurs étrangères… voir Mona Lisa. Les employés sont souvent amenés à indiquer souvent le chemin pour retrouver la Joconde. Peut-être pour admirer ce chef d’œuvre et admirer l’absence de contours grâce à la technique magistrale du sfumato ? Pas si sûr, elle est protégée par une vitre à l’épreuve des balles et les visiteurs sont obligés à la voir de loin par mesures de sécurité et si on essaye de rester devant on va se faire bousculer par des touristes enragés qui se massent devant le tableau pour se prendre en selfie.
Mais peut être que tous ces visiteurs vont apporter assez d’argent pour que le musée s’améliore ?

Le frais pour préserver autant d’œuvres, les étudier, faire de nouvelles acquisitions… ne serait pas possible seulement avec l’argent des visiteurs. Par exemple en 2016 le budget du Louvre s’élève à 199 millions d’euros. Les subventions publiques représentent 49 % du budget. Pour le 51% restant, une source de financement sont les billets vendus. Les visites ont rapporté en 2016 un total de 61 millions d’euros. Et comme cela ne suffit pas le mécénat constitue une autre source de financement.

Les entreprises et les particuliers soutiennent Le Louvre, à raison de 16 millions d’euros chaque année. Depuis 2010, le plus grand musée du monde organise l’opération « Tous Mécènes », pour élargir le champ des contributeurs habituels et montrer que chacun peut donner selon ses moyens.

Encore une fois, voici un exemple que le tourisme de masse n’arrive pas à couvrir les frais de la protection du patrimoine. Il est difficile d’estimer combien d’argent il fait dépenser au musée a cause de cette affluence massive du public (hormis les frais de dégâts qu’il peut causer occasionnellement). (13) (14) (15) (16)

 

Solutions au tourisme de masse

 

Connaissance de lieux alternatifs

 

L’Ile-de-France est riche en patrimoine culturel. Le manque de connaissance de lieux et activités alternatives provoque la sur-concentration de gens avec le besoin d’être présent uniquement sur les lieux les plus connus. Comme l’exemple de Versailles où le château de Fontainebleau est aussi riche en histoire et beaucoup moins fréquenté.

 

Etaler l’offre

 

Les touristes vont considérer comme important ce qu’on leur apprend. Il faut essayer de promouvoir d’autres activités dans ces lieux hors des saisons principales, car chaque partie de l’année peut avoir son charme si on leur apprend à l’apprécier. Il faudrait une campagne d’image de la part de l’état et des communautés pour offrir des parcours alternatifs qui montrent la beauté du patrimoine loin des grandes villes. Comme visiter le parc floral de Vincennes avec ses variétés au cours des saisons.

 

Refus des multinationales

 

Les multinationales vont essayer de gagner le plus d’argent possible avec le moins de cout. Ils vont chercher des bénéfices qui vont être distribués uniquement pour haut de la chaine hiérarchique. Les communautés et le gouvernement devraient limiter le plus possible leurs activités au bénéfice des affaires locales. Si ces dernières n’arrivent pas à couvrir l’offre, il faut alors se demander si cela vaut la peine de dénaturaliser un endroit au profit de grandes compagnies et de personnes peu consciencieuses.

 

Tourisme alternatif

 

En mettant en adéquation la création de services soutenables qui proposent une offre attirante et originale pour visiter des lieux nouveaux, des perles rares restés authentiques et pas transformées par le tourisme des masses dans des paradis artificiels. Des endroits pittoresques où profiter d’un patrimoine moins connu et pourtant aussi important. Découvrir le folklore et la culture d’un lieu en participant à des fêtes régionales avec les gens du territoire. (17)

On peu citer par exemple la fête des vendanges à Montmarte. (18)

 

 

Et bien sûr, si vous voulez échapper au tourisme de masse, venez faire une balade autour de la Seine avec moi. Par choix, mes groupes ne dépassent pas 12 personnes.

 

 

 

 

Bibliographie :

  1. Encyclopédie Larousse. [En ligne] 2017. [Citation : 27 11 2017.] http://www.larousse.fr/encyclopedie/divers/tourisme/97970.
  2. [En ligne] [Citation : 27 11 2017.] http://media.unwto.org/fr/content/comprende-le-tourisme-glossaire-de-base.
  3. le grand tour. Wikipedia. [En ligne] [Citation : 27 11 2017.] https://fr.wikipedia.org/wiki/Grand_Tour.
  4. L’expedition de la Pérouse. Wikipedia . [En ligne] [Citation : 27 11 2017.] https://fr.wikipedia.org/wiki/Exp%C3%A9dition_de_La_P%C3%A9rouse .
  5. Parenteau, Alain. Tourisme receptive europeen. s.l. : Editions Jacques Lanore.
  6. [En ligne] https://www-universalis–edu-com.fennec.u-pem.fr/encyclopedie/tourisme/.
  7. [En ligne] https://www.wttc.org/-/media/files/reports/policy-research/esg-2017/esg-2017-background-on-sustainability-reporting.pdf.
  8. Tourisme de Masse. Wikipedia. [En ligne] https://fr.wikipedia.org/wiki/Tourisme_de_masse.
  9. https://www.ratp.fr/groupe-ratp/metro-ferre/prolongement-de-la-ligne-14-aeroport-dorly
  10. https://www.20minutes.fr/paris/2305715-20180711-paris-navigo-liberty-navigo-easy-vont-remplacer-ticket-metro
  11. [En ligne] https://www.la-croix.com/Urbi-et-Orbi/LEtat-et-lEglise-au-chevet-de-NotreDame-de-Paris-pour-une-restauration-necessaire-2017-05-18-1200848163.
  12. [En ligne] http://www.notredamedeparis.fr/mecenat/.
  13. [En ligne] http://mini-site.louvre.fr/trimestriel/2017/rapport_activites_2016/?#4.
  14. [En ligne] https://www.pariszigzag.fr/histoire-insolite-paris/le-saviez-vous-temps-visiter-louvre.
  15. [En ligne] https://www.savoir-inutile.com/eotwz5.
  16. [En ligne] https://culturebox.francetvinfo.fr/arts/architecture/le-louvre-comment-le-premier-musee-du-monde-boucle-son-budget-222557.
  17.  [En ligne] https://www.la-croix.com/Journal/Tourisme-masse-quelles-solutions-2017-08-07-1100868061.
  18. https://www.fetedesvendangesdemontmartre.com/

 

Le cœur de Louis XVII

A Saint-Denis se trouve un cœur brisé par la douleur.

Le cœur du petit Louis Charles, appelé louis XVII, a bien connu l’enfer à la fin de sa courte vie.
Fils de Marie-Antoinette et de Louis XVI, il n’était pas destiné à régner. Son frère Louis Joseph était le dauphin. 

La reine et ses enfants

 

Mais son frère était atteint d’une maladie depuis son enfance « la tuberculose osseuse » et on ne savait pas combien d’années lui restait à vivre.
Marie Antoinette et Louis XVI étaient des parents affectueux. Ils adoraient passer du temps avec leurs enfants, ils les prenaient dans leurs bras avec grande tendresse… C’est pour cela que quand le dauphin Louis Joseph est mort en pleine séance des états généraux, la famille royale s’est effondrée.

C’est dans ce contexte très compliqué, un mois avant la prise de la bastille, que le petit Louis Charles devient le dauphin de France.

Le petit va suivre ses parents dans tous les éventements révolutionnaires, il va être arraché par une foule en colère de sa maison à Versailles, puis il va habiter aux Tuileries, il sera présent pendant la fuite ratée à Varennes, et il sera amené dans la prison de Temple où il va partager la captivité de la famille royal à partir d’août 1792.

La Tour du Temple

 

Il va devoir dire adieu à son père, condamné à mort par les révolutionnaires ; vous pouvez imaginer la douleur d’un tel moment pour un enfant qui sait qu’il ne reverra plus jamais son père. En larmes, Louis XVI donne l’instruction au dauphin de pardonner à ceux qui le feraient mourir.
Le 21 janvier 1793, Lois XVI mort guillotiné en place de la révolution… le roi est mort…vive le roi Louis XVII.

Le 21 janvier 1793, Louis XVI est guillotiné

 

Ce petit enfant de 8 ans devient roi pour certains et un ennemi de la révolution pour d’autres. Que faire de cet enfant ? Il était contre la moral de l’époque d’envoyer un enfant à l’échafaud, c’est le grand débat pour les révolutionnaires, on rentre dans une période connue sous le nom de la terreur.

Oh liberté ! Que de crimes on commet en ton nom !

 

Le comité de salut publique va décider d’arracher l’enfant à sa mère et le place dans un appartement à part « le mieux défendu de tout le local du Temple » et ils vont lui nommer un nouvel éducateur : un cordonnier presque illettré et ivrogne, fervent défenseur de la révolution : le cordonnier Simon. Ce cordonnier a pour but de faire oublier à l’enfant son rang royal.

Le Cordonnier Simon

 

Il va lui apprend de gros mots, des chansons révolutionnaires et va même utiliser l’enfant pour pouvoir condamner à mort sa mère : il va faire l’enfant signe une déclaration qui accuse sa propre mère de relations incestueuses. Évidemment, cette déclaration n’ira nulle part « parce que la nature elle-même rejette une telle accusation » comme avait dit Marie-Antoinette lors de son procès.
La reine est quand même guillotinée après son procès le 16 octobre 1793. Le petit Louis XVII ne le saura jamais ; lorsqu’il rentre de promenade, il continue à poser des fleurs devant la porte de son cachot car il la croyait encore en vie.

16 octobre 1793, Marie-Antoinette est exécutée

 

Sa tante Madame Elisabeth aussi va être guillotinée, au Temple ; il ne reste plus alors que sa sœur Marie Thérèse , qu’il n’avait pas le droit de voir.

En janvier 1794, la femme de Simon tombe malade et le cordonnier et sa femme vont décider d’abandonner le Temple. Peut-être étaient-ils lassés d’habiter dans une prison ; quoi qu’il en soit, Simon va prendre des fonctions plus intéressantes au sein de la commune.
Cela est bien une preuve du manque total d’attachement pour le petit enfant qui va désormais rester complètement abandonné. C’est la part la plus effrayante de son histoire.

Louis XVII (1785-1795) allongé dans sa cellule de la prison du Temple où il est enfermé depuis le 13 aout 1792. Il meurt au Temple le 8 juin 1795 , conservé à la BNF

 

Cet enfant de 9 ans, seul, est enfermé dans un horrible cachot obscur sans personne pour venir l’aider à faire sa toilette, faire le ménage ou même lui adresser la parole. On se limite juste à lui donner à manger par un guichet. Il va rester comme ça plusieurs mois, du début d’année jusqu’à la chute de Robespierre en Juillet ce fameux 9 thermidor après que l’on ait guillotiné tous les responsables de la terreur. Il sera resté isolé pendant 6 mois.

(Petite curiosité : parmi les guillotinés très connus comme Robespierre, il y aura aussi le cordonnier Simon)

Le nouvel homme Politique Paul Barras va décider de se rendre au temple pour voir ce que devient l’enfant de Louis XVI et il va être impacté par la découverte de l’état de dégradation extrême dans lequel se trouve ce petit enfant. Il ne parle plus, il est infesté par la gale et la tuberculose.
Il va nommer un nouveau gardien et on va prendre des mesures pour améliorer les conditions de vie du petit qui vont s’améliorer pendant le derniers 10 mois de sa vie. Mais il était trop tard. Affaibli par les maladies qu’il avait contractées lors de son isolation, on essayera de le soigner, mais il finit par mourir le 8 juin 1795 à l’âge de 10 ans.

Son corps sera autopsié par le docteur Pelletan afin de bien vérifier la cause de la mort. Le docteur va dire dans son rapport d’autopsie que sa faible constitution et son maigre corps vont succomber de la tuberculose qui l’avait affaiblit depuis des mois et une crise de péritonite aigüe qui finit par l’achever.

Docteur Pelletan (1747-1829)

 

C’est justement dans ce rapport d’autopsie qu’il va aussi raconter une idée que lui est venue à l’esprit : celle de s’emparer en toute discrétion du cœur de l’enfant mort et le garder dans sa poche. Après, le cadavre du petit roi va être jeté dans une fosse commune au cimetière de St Marguerite.

Bien sûr que la mort du petit roi dans de telles conditions a été inacceptée et dès sa mort, des rumeurs de sa supplantation vont apparaitre. L’enfant mort ne serait pas Louis XVII, mais un autre enfant qu’on lui aurait substitué.

C’est bien pour cela que l’on a essayé d’exhumer ses restes au cimetière de St Marguerite, à plusieurs reprises dans le temps, mais impossible de le trouver parmi pleins d’autres corps dans une fosse commune.

Évidement les enjeux étaient très importants et cela a provoqué que pendant toute la première moitié du XIX siècle, une foule de prétendant au trône de France vont déclarer être l’enfant du Temple rescapé et bien vivant !

On ne peut pas tous les nommer car la liste de présumés Louis XVII est trop longue. On peut peut-être juste citer le cas le plus curieux, celui de Charles Naundorff, un horloger qui avait été très populaire et avait beaucoup de partisans reliés à sa cause pour défendre cette idée, et qui avait obtenu du roi du Pays-Bas la permission d’avoir comme nom de famille « Bourbon ». Et donc, ses descendants sont toujours appelés ainsi, même de nous jours Bourbon.

Charles-Guillaume Naundorff (1785-1845)

 

Mais pendant tout ce temps, qu’est devenu le cœur de Louis XVII enlevé en secret par le docteur Pelletan lors de l’autopsie ?

Le docteur Pelletan va le garder dans l’alcool et le cœur va devenir dur comme de la pierre.
Il va essayer de rendre ce cœur à la famille du petit roi pendant la restauration, mais ils vont refuser et finalement il va le donner à Monseigneur de Quelen, archevêque de Paris. Pendant la révolution de 1830 l’archevêché va être pillé et le cœur va être récupéré par le fils du Docteur Pelletan qui va se rendre personnellement à l’archevêché pour sauver la royale relique.

Mise à sac de l’archevêché (15 février 1831)

 

La relique après va être récupérée par de la famille lointaine de Louis XVII et va finir pour être donnée à la basilique de Saint-Denis en 1975 par la princesse Massimo.

Une étude ADN réalisée dans les années 2000 grâce à un morceau prélevé du cœur pétrifié et des cheveux de Marie Antoinette va prouver scientifiquement que le cœur appartenait réellement à un fils de Marie Antoinette.

On pourrait croire que cela va mettre d’accord tout le monde comme quoi l’enfant mort au temple était bien Louis XVII ?

Mais en fait, non. Des historiens défendent que le cœur ne fût pas celui de Louis XVII mais celui de Louis Joseph, son frère mort avant la révolution française. Les défenseurs de cette position disent que les 2 cœurs se trouvaient chez l’archevêque au moment des émeutes de 1830 et que le cœur récupéré n’était pas celui de Louis XVII.

Cette histoire n’en est pas moins passionnante. Rendez-vous compte ! Si dans un avenir hypothétique la monarchie venait à se rétablir en France, les défenseurs des différentes positions ne pourront jamais se mettre d’accord, car il y a encore de royalistes et parmi eux des survivantistes (défenseurs de la survie du roi à son séjour dans le Temple) et les débats pourraient encore se prolonger dans le temps.

Lors de la cérémonie du 8 juin 2004, pour l’anniversaire de sa mort, le présumé cœur de Louis XVII a été placé sous le médaillon représentant le portrait du jeune roi.

Cœur de Louis XVII

 

En attente d’une réponse définitive, on pourrait dire qu’ici repose l’une des plus grandes énigmes de l’histoire de France.